Le Cèdre mise sur l'écologie intégrale pour son projet d'extension

Le groupe Theos, et sa filiale Le Cèdre, se développent de manière continue, et notre siège de Paray-le-Monial, qui accueille aujourd’hui 120 collaborateurs, est au maximum de sa capacité. Nous lançons la construction d’une extension d’une surface de 1200 m2 qui pourra accueillir 60 nouveaux collaborateurs. Notre groupe, dont la mission est de « faire de toute entreprise dans laquelle nous investissons une référence de l’écologie intégrale », se saisit de cette opportunité pour faire de ce bâtiment un marqueur de notre mission.

► Quel est l’objectif global de l’opération ?

L’objectif global est d’avoir un bâtiment où l’on se sente bien pour travailler (on passe beaucoup de temps au bureau !), qui ait un impact réduit sur l’environnement et les ressources utilisées, qui soit géo et biosourcé, passif (faible consommation d’énergie, en veillant au confort d’hiver, et surtout aujourd’hui, au confort d’été), et enfin, qui soit beau, puisque nous sommes dans le périmètre historique de la basilique millénaire de Paray le Monial.

► Comment en êtes-vous venu à viser ce haut niveau de performance globale ?

L’écologie intégrale nous enseigne que l’homme est un être de relation, et cela se vérifie pour ce projet : nous nous sommes laissés guider par des rencontres successives ! Notre projet, ambitieux à la base, a beaucoup évolué à travers des rencontres. L'un de nos adhérents était le champion du cradle to cradle : une première source d’inspiration ! La Région Bourgogne-Franche-Comté nous emmène sur le réemploi : et pourquoi pas ? Notre groupe investit dans une usine de pellets : si on changeait le système de chauffage de tout le site (ancien + nouveau) ?

► Quelle est votre plus grande fierté concernant ce projet pour l’instant ?

La cohérence du tout, et l’alignement de toutes les parties prenantes. Notre chantier démarre, il reste donc beaucoup à faire. Cependant, pour la phase de conception, de financement, de dossiers administratifs (permis de construire, architecte des bâtiments de France, mairie, communauté de communes, région), et d’appels d’offres, nous avons collaboré avec toutes les parties prenantes, et les délais et les coûts (au moment où je saisis ce texte) sont tenus ! Il faut également saluer la réponse des entreprises locales, notamment sur la partie réemploi, qui font preuve de réactivité et d’une envie de contribuer à ce chantier innovant qui fait chaud au cœur.

► Vous êtes parmi les pionniers en matière de réemploi dans la région. Sur ce sujet, quel est votre plus grand défi et comment l’avez-vous relevé ?

La filière n’existe pas encore, il y a quelque chose d’exaltant à utiliser du réemploi, mais il faut gérer les aléas. Concrètement, un bureau d’études pour certifier ces matériaux, un autre pour trouver des ressources à mettre en face nos besoins. Ce sont des intervenants supplémentaires, mais ça fonctionne très bien.

Le point sur lequel j’attirerais l’attention est le stockage. On commande du neuf quand on en a besoin (ou presque). Pour le réemploi, le jour du démontage, ça doit partir, et ç’est rarement le jour où vous en avez besoin sur le chantier ! Il faut donc prévoir un stockage intermédiaire, et même plutôt deux stockages : un pour les gros matériaux (poutres, pierres, marches, radiateurs etc…), et un pour le matériel plus fragile (moquettes, faïences, luminaires, sanitaires etc…). Petit défi d’organisation à ne pas négliger !